Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Négociations commerciales : "Nous allons avoir des sanctions", affirme Michel-Edouard Leclerc, se disant visé "personnellement" par des élus
information fournie par Boursorama avec Media Services 05/02/2024 à 11:50

Michel-Édouard Leclerc à Champagné, le 20 mars 2019 ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

Michel-Édouard Leclerc à Champagné, le 20 mars 2019 ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

Les négociations commerciales, qui se sont achevées le 31 janvier, déterminent les conditions de vente d'une large part de l'assortiment en supermarchés pendant le reste de l'année.

"Nous savons que nous allons avoir des sanctions". Alors que les négociations commerciales avec les agro-industriels se sont achevées le 31 janvier, le porte-voix de l'enseigne leader du secteur E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a fait savoir sur France Inter ce lundi 5 février s'attendre à avoir "probablement des assignations" des autorités. Il a estimé être visé "personnellement" par "un groupe de députés" de la majorité.

Pour rappel, les négociations commerciales déterminent les conditions de vente d'une large part de l'assortiment en supermarchés pendant le reste de l'année. "Dès que les accords commerciaux sont finis à minuit, le lendemain l'administration vient pomper dans les ordinateurs tous les accords commerciaux, ils vont faire leur marché et probablement nous aurons des assignations, soit des injonctions de faire autrement, soit des assignations pouvant conduire à des procès", a déclaré le président du comité stratégique des centres E.Leclerc. Ces possibles sanctions sont le fruit de "débats juridiques", selon lui, qui se posent "autant pour le distributeur que pour l'industriel ou l'agriculteur". "Mais il n'y a pas beaucoup de procès que nous avons perdus", a encore déclaré Michel-Edouard Leclerc.

A la suite d'un mouvement de colère de syndicats d'agriculteurs, le gouvernement a annoncé vouloir renforcer le contrôle des contrats signés dans le cadre des négociations entre distributeurs et industriels. Aucun contrat, y compris pour les marques distributeurs, "n'échappera au contrôle de la répression des fraudes", a déclaré Bruno Le Maire.

Il a "assumé" négocier avec les gros industriels hors de France

Interrogé sur les manifestations d'agriculteurs ciblant l'enseigne qui porte le nom de son père, Michel-Edouard Leclerc a estimé qu'il s'agissait "d'un classique de la manifestation paysanne depuis 2015". "Toute manifestation paysanne se finit sur les parkings des hypermarchés, c'est une manière pour les pouvoirs publics de dériver les tensions sur des espaces sans trop de population" et n'occasionnant que "des dégâts modérés", a-t-il dit. "Toutes les consignes de manifestation, dont nous avons les photocopies, dans chaque fédération agricole, visent spécifiquement la grande distribution et Leclerc", a-t-il assuré, évoquant aussi "un groupe de députés Rennaissance et Modem" qui le vise "personnellement". "C'est d'autant plus incompréhensible pour nos salariés que nous ne sommes pas les premiers clients de l'agriculture, nous n'achetons qu'un tiers des produits agricoles français", a-t-il encore déclaré. "Ils ne sont pas allés chez les industriels qui achètent un autre tiers, ou dans les sociétés de restauration collective".

Michel-Edouard Leclerc a en outre "assumé" négocier avec les gros industriels hors de France, en l'occurrence en Belgique, où est basée la centrale d'achat Eurelec que le distributeur partage avec l'allemand Rewe. "En Belgique, on négocie avec Nestlé", groupe suisse "qui a augmenté ses dividendes de 13%" l'an dernier, avec PepsiCo, Procter&Gamble, Unilever ou encore Coca-Cola ou le groupe français Pernod Ricard, a-t-il énuméré, citant à chaque fois des augmentations à deux chiffres de dividendes versés, selon lui, par ces géants de l'agroindustrie à leurs actionnaires. "Quand je vois qu'ils ont distribué autant de dividendes, nos acheteurs sont fondés d'aller leur demander de baisser leurs hausses ou de redemander des baisses", a-t-il encore estimé.

Emmanuel Macron a estimé la semaine précédente que ces centrales d'achat et de services ouvertes par plusieurs distributeurs ces dernières années en Europe visaient un "contournement de la loi française", et le gouvernement a prévu de renforcer les contrôles de leurs activités.

7 commentaires

  • 05 février 18:51

    moi ce que je vois c'est que ca me coute moins cher d'aller chez lui .est ce parce qu'il rogne coté agriculteur ou industriel ? je ne sais pas . est ce que les autres plus chers , s'en mettent plus dans la poche ? je ne sais pas .
    il a tout d'un bouc emissaire me semble t-il ....

    il y a plein de gens qui connaissent tout ici semble t-il ...


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Rwanda / RDC : une diplomatie africaine pour la paix ?
    information fournie par France 24 05.05.2025 23:49 

    Un avant-projet d’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda devait être présenté le 2 mai a Washington. Est-il toujours en discussion ? Y a t-il des blocages? Nous en parlons avec notre invité le ministre rwandais des Affaires étrangères. ... Lire la suite

  • Des accords conclus à Paris avec le Turkménistan
    information fournie par AFP Video 05.05.2025 23:22 

    Des accords sont signés au palais de l'Élysée à Paris entre la France et le Turkménistan dans les domaine des télécoms, de l'éducation ou encore de l'archéologie, alors que le président français Emmanuel Macron reçoit Gourbangouly Berdymoukhamedov, leader national ... Lire la suite

  • Israël mobilise "des dizaines de milliers" de réservistes pour étendre ses opérations à Gaza
    information fournie par AFP Video 05.05.2025 23:22 

    Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a indiqué lundi que des milliers d'ordres de mobilisation de réservistes sont en cours d'émission afin d'étendre l'offensive israélienne à Gaza.

  • Emmanuel Macron reçoit à l'Élysée le leader national du peuple turkmène
    information fournie par AFP Video 05.05.2025 23:21 

    Le président français Emmanuel Macron reçoit au palais de l'Élysée à Paris Gourbangouly Berdymoukhamedov, leader national du peuple turkmène et président du Conseil du peuple du Turkménistan, l'un des pays les plus reclus et autoritaires au monde, qui regorge de ... Lire la suite